Comment décrire blason de la ville et des Rohan ? Pourquoi Bonaparte voulait-il édifier une ville nouvelle en centre Bretagne ? D’où vient le palmier des rues et jardins de Pontivy ? Voici un peu de tout sur Pontivy…

Le blason des Rohan, de gueules à neuf mâcles d’or

Composé de neuf macles d’or, arrangées trois par trois, sur un écu classique de couleur rouge, le blason des Rohan est, en héraldique, de gueules à neuf mâcles d’or, 3, 3, 3.
La macle est un losange percé en son milieu par un losange plus petit. À l’origine, le blason des vicomte en comptait sept (3, 3, 1).
Le blason des Rohan est celui de la ville de Pontivy depuis 1698, date de son enregistrement à l’Armorial Général de France dans le registre Bretagne.
De nos jours, les macles de Rohan se voient encore sur de nombreux édifices. Elles ornent par exemple les gouttières du château et le porche de la basilique.
Jusqu’en janvier 1985, date de son désarmement, les macles de Rohan ont également servi d’insigne au Blavet, bâtiment de débarquement de chars lancé en 1960 et dont la ville de Pontivy était la marraine.

Le dessein de Napoléon Bonaparte pour Napoléonville

Du point de vue de Napoléon Bonaparte, la création de Napoléonville et de Napoléon-Vendée (La Roche-sur-Yon) procède d’un dessein pacificateur et civilisateur dont les différents aspects sont soulignés dans cet extrait du discours sur l’État de l’Empire, prononcé au nom de l’Empereur devant les députés en 1806.Deux nouvelles cités s’élèvent au sein d’une contrée désolée jadis par les guerres civiles, et trop longtemps étrangère à notre commerce, à nos arts comme à nos mœurs. Toute sa population se portait aux côtes ; son intérieur va se ranimer. Dans le Morbihan, Napoléonville se développe sur les plans arrêtés cette année ; elle est déjà avancée ; des bâtiments militaires, des édifices civils s’y construisent ; le local du lycée est prêt à recevoir cent cinquante élèves. Placée au centre des nouveaux canaux de la ci-devant Bretagne, Napoléonville sera, dans la paix, le centre d’un grand commerce ; dans la guerre, un centre militaire imposant, un entrepôt pour l’approvisionnement de notre marine. La Vendée applaudit à la naissance de sa nouvelle capitale. La ville de Napoléon a vu poser les bases de tous les grands établissements qui conviennent à sa destinée et qui peuvent vivifier le département dont elle est le centre ; sortant d’une forêt jadis déserte, elle appellera, par les routes qui viennent se croiser dans ses murs, le mouvement du commerce ; elle verra son heureuse situation recherchée par une population fidèle et dévouée au prince qui lui a rendu son culte, la tranquillité et l’abondance. L’Empereur a permis que son nom fût imprimé à ces deux magnifiques ouvrages, comme sur deux médailles impérissables ; elles rappelleront de grands malheurs complètement réparées.

Trachycarpus fortunei, un palmier originaire d’Asie

Trachycarpus fortunei doit son nom au botaniste anglais Robert Fortune. Appelé communément palmier de Chine ou palmier chanvre, il a la particularité de supporter le froid jusqu’à des températures avoisinant les –15°C. Ce qui en fait une espèce très cultivée dans le monde et en particulier à Pontivy où il fait littéralement partie du paysage. On le trouve en effet partout : dans les jardins – publics ou privés -, dans les rues et sur les bords du canal…
Trachycarpus fortunei forme ainsi de beaux alignements sur la rive droite du Blavet et rue du Caire ; il trone au centre du square de la Gare et de sa roseraie ; il domine de sa haute silhouette le jardin du Palais de justice.

Un patrimoine de 3000 noms de lieux bretons

Dans le cadre de la charte Ya d’ar Brezhoneg (« Oui au Breton ») la Ville de Pontivy a demandé à l’Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) de réaliser une étude sur ses noms de lieux. Celle-ci a été rendue en décembre 2007.Pour réaliser leur étude, les spécialistes de l’Office se sont tournés vers les sources écrites les plus anciennes, la plus ancienne remontant au VIe siècle.Ce travail a été complété par une enquête de terrain à laquelle ont participé 26 personnes bretonnantes de Pontivy, Le Sourn, Saint-Thuriau, Cléguérec, Malguénac, Saint-Gérand, Noyal-Pontivy et Neulliac.En tout près de 230 toponymes (noms de lieudits, écarts, hameaux) et plus de 3000 microtoponymes (noms de parcelles cadastrales) ont ainsi été étudiés en tenant compte notamment de l’histoire, de l’évolution de la langue et de la phonétique.