Entre nature et patrimoine
Établie dans une vallée, à la jonction du canal du Blavet et du canal de Nantes à Brest, Pontivy présente un relief prononcé, alternant collines, vallons et plateaux. Arrosé par de nombreux cours d’eau, à demi partagé entre des espaces naturels et un patrimoine bâti de qualité exceptionnelle, son territoire offre une synthèse réussie de la nature et de la ville.
24 km2 et un relief façonné par les cours d’eau
Ancienne cité castrale, Pontivy s’étendait autrefois sur quelques hectares de part et d’autre du Blavet. Assez curieusement son territoire se prolongeait alors d’environ cinq kilomètres vers le sud, sur la rive gauche du Blavet.
En bordure du Blavet, la porte de l’Hôpital, située dans le prolongement d’un pont aujourd’hui disparu, signale encore l’entrée du vieux quartier de Tréleau autrefois quartier des moulins et des tanneries.
En 1805, Pontivy s’agrandit aux dépends des communes de Stival, Neulliac et Noyal-Pontivy, avant de perdre à son tour une partie de son territoire au profit des communes du Sourn et de Saint-Thuriau, en 1869 et 1872.
Les cours d’eau ont durablement façonné le relief et le paysage. Vallées, collines et plateaux s’étagent de 48 à 192 mètres d’altitude offrant des points de vue d’une grande diversité.
La vallée du Blavet qui serpente de Stival à Signan sur six à sept kilomètres entre deux fronts de collines constitue la composante majeure du paysage.
Pontivy présente un aspect verdoyant et arboré. 40% du territoire sont des terres agricoles, 10% des espaces naturels : prairies, landes (Kerficel), bois (Stival, Talhouët). Les talus et les chemins du bocage ancien ont le plus souvent été préservé.
La nature garde également toute sa place au centre ville. Aux squares, jardins, roseraie, promenades… s’ajoutent de vastes espaces verts comme Toulboubou, le vallon du Resto ou celui de Sainte-Tréphine, arrosés par des ruisseaux.
Densément irrigué par routes, voie ferrée et canaux
Le territoire de Pontivy est irrigué par un réseau routier particulièrement dense hérité des 17e et 18e siècles. À partir du centre dix voies départementales rayonnent en effet dans toutes les directions, structurant l’ensemble des dessertes.
Depuis 1992, une déviation nord-sud permet de contourner en partie la ville. Elle est en passe d’être complétée par une déviation nord-ouest.
La déviation nord-sud appartient au réseau du programme Triskell dont les trois axes à quatre voies, vers Saint-Brieuc, Lorient et Vannes se rejoignent à Pont ar Moc’h en Pontivy.
La ville est aussi traversée par la ligne de chemin de fer Auray-Saint-Brieuc. Venant d’Auray, elle fait son entrée dans Pontivy par la rive droite du Blavet puis elle gagne la rive gauche où un profond sillon marque sa traversée du centre ville.
Cette ligne est la seule voie ferrée reliant le sud et le nord de la péninsule. Elle est affectée au trafic de marchandises, notamment la circulation de trains complets de matières premières végétales. Un train touristique y circule également à la belle saison, le long de la vallée du Blavet.
Depuis leur aménagement, au 19e siècle, Pontivy se trouve à la jonction du canal du Blavet et du canal de Nantes à Brest. Les voies navigables reliant Brest, Lorient et Nantes y forment un Triskell fluvial comparable au triskell routier reliant Saint-Brieuc, Lorient et Vannes.
La dernière péniche commerciale a fait son passage à Pontivy en 1964. Les canaux et leurs chemins de halage sont aujourd’hui dévolus à la plaisance, la promenade, la randonnée, le canoë-kayak et la pêche.
Un riche patrimoine architectural, urbain et rural
La vieille ville de Pontivy est structurée selon un axe est-ouest formé de la rue du Fil, de la place du Martray, de la rue du Pont et, sur la rive droite du Blavet, de la rue du Général Quinivet.
De part et d’autre de cet axe, des places (place Leperdit, place Anne de Bretagne, place Bisson, place Ruynet du Tailly, place Ernest Jan) marquent l’emplacement des halles et des marchés d’autrefois.
Les maisons en pans de bois et pierre, ou de pierre, souvent datées, représentent quatre cent ans d’architecture privée du 15e au 18e siècle.
Au sud de la vieille ville s’étend Napoléonville, ville nouvelle créée à l’initiative de Napoléon Bonaparte. De facture classique elle suit un plan en damier dont la place Aristide Briand constitue le centre fonctionnel et symbolique. On y trouve en effet le siège des pouvoirs civils et judiciaires : sous-préfecture, palais de justice, mairie. À l’opposé de la vieille ville, l’axe structurant, formé de la rue Nationale et de la rue du Général de Gaulle, est orienté nord-sud.
L’alternance entre le minéral (bâtiments et façades) et le végétal (squares et frondaisons) rythme la réalisation. Les liaisons avec la vieille ville sont l’objet de transitions soignées qui se laissent à peine deviner.La première pierre de Napoléonville fut posée en 1807. La construction des bâtiments publics s’est ensuite échelonnée sur un bon demi-siècle.Le quartier de cavalerie a ouvert en 1811, la maison d’arrêt en 1813, la mairie en 1834, la sous-préfecture en 1839, le palais de justice en 1846, les halles en 1848, le théâtre en 1849, la nouvelle église paroissiale en 1869.Le projet initial a subi une modification majeure avec l’arrivée du chemin de fer en 1864. La ville nouvelle fut alors amputée de sa partie est.
Mais Napoléonville conserve l’essentiel de son cachet, unique témoin de l’urbanisme napoléonien en Bretagne.À l’écart de l’agglomération, la campagne pontivyenne reste piquetée de villages et hameaux (Stival, Sainte-Tréphine, la Houssaye, Talcoët), témoins de l’habitat rural des 17eet 18e siècles.
Urbanisée à partir de la ville historique
À partir de la ville historique (vieille ville et ville nouvelle), l’urbanisation de Pontivy s’est tout d’abord faite en direction de l’est et de l’ouest sur les côteaux dominant la vallée du Blavet : Château-Gaillard sur la rive gauche, le Faubourg de Verdun sur la rive droite.
Dans les années soixante, la construction de logements HLM insuffle une dynamique nouvelle, l’urbanisation gagne alors les hauteurs de Bolumet, Château-Gaillard, Keropert. Puis, avec le développement de l’habitat individuel, elle se propage aux secteurs de Bellevue, Kerimaux, Kerjalotte, du Four à Chaux.
Ce mouvement s’accompagne de la création de nouveaux équipements publics : palais des congrès, parc des expositions, écoles, collège, lycées, gymnases, piscines, crèche, bibliothèque…Parallèlement, des parcs d’activité se créent, au sud, le long du Blavet. En premier lieu, ils accueillent des entreprises du vieux quartier de Tréleau qui perd peu à peu sa vocation industrielle et artisanale.
L’urbanisation se poursuit en limite d’agglomération. Ainsi, deux-cent cinquante logements sont projetés aux abords de Bolumet sur la ZAC de Talin. Dans le secteur du Gros Chêne, l’institut universitaire de technologie (IUT) et l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI) ont rejoint le lycée agricole pour former un nouveau pôle de formation et de recherche. Dans les secteurs déjà urbanisés (Kervers, Le Four à Chaux, Tréleau, Kerjalotte, Kerimaux), la construction de résidences collectives contribue pour sa part à densifier l’habitat.