Les prix littéraires

Prix biennale Emile Souvestre 2021

Sélection commune au prix Émile Souvestre et prix Biennale des lycéens.

« Amrita » – Patricia Reznikov – Flammarion – Mars 2020

« L’Europe appartient à Picasso, Matisse, Braque et bien d’autres. L’Inde n’appartient qu’à moi seule. »

Amrita Sher-Gil est à l’Inde ce que Frida Kahlo est au Mexique. Artiste de génie, femme libre à la vie fabuleuse et tourmentée, elle a marqué l’histoire de la peinture indienne avant de disparaître brutalement à l’âge de vingt-huit ans.

« La commode aux tiroirs de couleurs » – Olivia Ruiz – JC Lattès – juin 2020

À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l’intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d’une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours.

« Rachel et les siens » – Metin Arditi – Grasset – Aout 2020

Qui est Rachel, enfant qui aimait raconter des histoires, devenue une dramaturge acclamée sur toutes les grandes scènes du monde ?
Avec ses parents, des Juifs de Palestine, elle habite Jaffa au début du XXe siècle. Ils partagent leur maison avec les Khalifa, des Arabes chrétiens. Les deux familles n’en font qu’une, jusqu’à ce que l’Histoire s’en mêle. Conflits religieux, guerres… Dans les tempêtes, Rachel tient bon grâce à l’art, à sa vocation absolue pour le théâtre. Elle organise le monde sur scène, tandis que sa vie est agitée d’amours et de deuils, d’obstacles et d’exils. De Palestine en Turquie, de Turquie en France, elle affronte, intrépide, amoureuse, un monde hostile, créant une œuvre bouleversante.

« Une femme en contrejour » – Gaëlle Josse –Notab/Lia – Mars 2019

Voici l’histoire incroyable de cette artiste disparue dans l’anonymat et le dénuement, ayant fait du secret un art de vivre presque pathologique. Portrait de Vivian Maier, gouvernante américaine et photographe de rue amateur, décédée en 2009 dans le plus grand anonymat. Ses photographies, retrouvées par hasard dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meuble de la banlieue de Chicago, ont fait d’elle une artiste célèbre après son décès.

« Les impatientes » – Djaïli Amadou Amal – Collas – avril 2020

Trois femmes, trois histoires, trois destins liés. Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience ! C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?

Prix biennale des collégiens 2021

« Sœurs de guerre » Catherine Cuenca – Talents Hauts – 2020

Une fresque historique grandiose et deux portraits de femmes poignants. 1942, URSS. Animée par la rage de venger sa famille tuée par les nazis, Ziba s’enrôle dans l’Armée rouge où ses talents lui valent d’intégrer une formation de tireuses d’élite. La jeune Tzigane y fait la connaissance d’Anya, fille de cadres du Parti, avec qui elle va devoir former un binôme. Au camp et à l’entraînement, les deux femmes doivent s’imposer face aux hommes. Mais c’est sur le front qu’elles font la preuve de leurs compétences et de leur courage, forgeant leur amitié au cœur même des combats

« Rosa Bonheur, l’audacieuse », Natacha Henry – Albin Michel – 2020

Rosa, 14 ans, veut vivre de sa passion : la peinture animalière. Le mariage ne rentre pas dans ses plans, d’autant que c’est pour Nathalie, la fille d’amis de son père, que son cœur bat. Mais dans le Paris du XIXe siècle, les femmes ne sont pas libres. Certaines formations, comme les Beaux-Arts, leur sont interdites. Certains lieux sont dangereux si elles s’y rendent seules. Quant à vivre libre ? Ce serait le scandale assuré !

Malgré son jeune âge, Rosa compte bien imposer ses choix. Aidée de son père et de Nathalie, elle prend des cours de peinture et se rend au Louvre pour s’inspirer des plus célèbres tableaux de l’Histoire ! Rosa n’accepte aucun compromis. Entrer dans le monde de l’art, pour elle, c’est s’affranchir de la loi des hommes.

« Evadées du Harem », Didier Quella-Guyot et Allain Quella Villegier au scénario & Sara Colaone au dessin – Steinkis – 2020 Un ouvrage initial, « Évadées du harem – Affaire d’État et féminisme » à Constantinople (1906) sert de toile à cette nouvelle tranche de vie proposée en BD. Trois femmes fuient leur condition en Turquie pour se plonger dans la vie occidentale. Le frisson des premiers temps laissera la place aux interrogations et à des destins différents. Leur idéal de liberté tant attendu serait-il, au final, loin de celui qu’elles imaginaient ?

« Amelia Earhart, l’aviatrice qui voulait faire le tour du monde », Pascale Perrier et Isabelle Delorme- Oskar Jeunesse – 2020 1937 : Amelia Earhart, aviatrice libre et intrépide, qui refuse de se conformer au modèle que la société impose aux femmes, ose lancer un nouveau défi : faire le tour du monde en avion – ce qu’aucune femme n’a encore jamais réussi. Le 2 juillet, sur une île perdue du Pacifique, la marine et la presse américaines guettent son atterrissage. Le temps passe et l’avion ne donne plus signe de vie. Que s’est-il passé ? Les recherches pour la retrouver se multiplient. En vain. Aujourd’hui encore, le mystère de l’aviatrice disparue reste entier…

« La Première femme cinéaste : le journal d’Alice Guy », Sandrine Beau & Aline Bureau– Belin – 2019 

L’incroyable parcours de la femme qui a inventé le cinéma.

En 1894, Alice Guy est la secrétaire de M. Gaumont au Comptoir général de la photographie. Après avoir assisté à la projection des frères Lumière, elle n’a plus qu’une idée en tête : raconter des histoires avec ses propres films. De son premier tournage à la création de son propre studio de production aux États-Unis, voici le parcours de cette créatrice hors-norme, restée injustement dans l’ombre. 

Prix biennale bande dessinée 2021

« Si je reviens un jour… Les Lettres retrouvées de Louise Pikovsky » – Stéphanie Trouillard Des Ronds dans l’eau – Mars 2020

En 2010, lors d’un déménagement au sein du lycée Jean de La Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, des lettres et des photographies ont été trouvées dans une vieille armoire. Enfouis là depuis des dizaines d’années, ces documents appartenaient à une ancienne élève, Louise Pikovsky. Plusieurs mois durant, cette jeune lycéenne a correspondu avec sa professeure de lettres. Son dernier courrier date du 22 janvier 1944, jour où elle est arrêtée avec sa famille.

« Ama, le souffle des femmes » – Franck Maguin et Cécile Becq – Sarbacane – Avril 2020

Les filles du bord de mer…

Japon, fin des années 1960. Nagisa, jeune citadine tokyoïte aux manières policées et pudiques, débarque avec son paquetage sur Hegura, petite île de pêcheurs reculée. Là, elle est adoptée par Isoé, la cheffe de la communauté des « Ama » qui gouverne l’île. Les Ama, ces « femmes de la mer » brutes, fortes et sauvages qui plongent en apnée, nues, pour pêcher des coquillages…
Choc intime et culturel, ce mode de vie rural et indépendant est progressivement investi par la timide Nagisa, qui fuit son passé.

« Jujitsuffragettes, les amazones de Londres » – Clément Xavier et Lisa Lugrin – Coup de tête Delcourt – Septembre 2020

En 1910, les suffragettes anglaises d’Emmeline Pankhurst doivent affronter la répression policière. Leur arme ? Retourner la violence des attaquants contre eux-mêmes, grâce au jujitsu afin de remporter la victoire : le droit de vote en 1918 !

Edith Garrud est considérée comme la première formatrice d’autodéfense féministe. Face à la violence subie par les manifestantes, elle va former au jujitsu les gardes du corps d’E. Pankhurst, surnommées « Les Amazones ». À coup de clés de bras et de crocs en- jambes, les suffragettes bousculent les mentalités, bottent les fesses des réactionnaires et démontrent la force du « sexe faible ».

« Cléopâtre » – Victor Battaggion & Andrea Meloni Glénat Fayard – Novembre 2019

Mal connue, cette reine, à l’intelligence hors du commun, érudite, charismatique, et d’origine grecque est l’un des pharaons les plus avisés de la fin de l’empire ptolémaïque

Pour la première fois, cette BD tient compte des deux faisceaux historiques (romains et égyptiens) pour tenter de raconter le véritable personnage derrière l’icône. Une femme forte qui fut une actrice fondamentale de l’histoire de l’Égypte mais aussi, de manière indirecte, de la chute de la République romaine.

« Radium Girls » – Cy – Glénat – aout 2020

New Jersey, 1918. Edna Bolz entre comme ouvrière à l’United State Radium Corporation, une usine qui fournit l’armée en montres. Avec ses collègues, elle ignore que, derrière ses propriétés étonnantes, le Radium, cette substance qu’elles manipulent toute la journée et avec laquelle elles jouent, est en réalité mortelle. Et alors que certaines d’entre elles commencent à souffrir d’anémie, de fractures voire de tumeur, des voix s’élèvent pour comprendre. D’autres, pour étouffer l’affaire… Un parcours de femmes dans la turbulente Amérique des années 1920 où, derrière l’insouciance lumineuse de la jeunesse, se joue une véritable tragédie des temps modernes.

Prix biennale Joseph Loth 2021

  • Isabelle Le Boulanger : « Bretonnes et Résistantes, 1940-1944 »
  • Claudine Cohen : « Femmes de la Préhistoire »
  • Séverine Auffret : « une histoire du féminisme de l’antiquité à nos jours »
  • Antoine Tarrago : « Léon Blum et l’émancipation des femmes »
  • Pauline Mortas : « La Rose épineuse. La défloraison au XIXe siècle en France »
  • Emilie Druilhe : « Farouche Atalante, portrait d’une héroïne grecque »